Claire Lenz

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Claire Lenz

Responsable communication internationale de Polytechnique - Secteur Enseignement, recherche

A la tête de la communication internationale de Polytechnique depuis le 1er décembre dernier, Claire Lenz a pour mission de maintenir la visibilité, la notoriété et le rayonnement de Polytechnique à l’international.

  NN : Comment s’organise la promotion d’une grande école comme Polytechnique à travers le monde ? CL : Il faut occuper le terrain. En fournissant un maximum de contenu en anglais à destination du monde entier, par le biais du site web notamment, avec des vidéos, des newsletters, des communiqués…Cela passe également par une présence renforcée sur les réseaux sociaux, dans plusieurs langues bien entendu. L’objectif est de faire grandir la notoriété de l’école auprès des entreprises internationales basées en France et de montrer Polytechnique sous un jour nouveau aux entreprises françaises basées à l’étranger. Cela passe également par le biais de partenariats. Comme celui que l’École a noué avec la société informatique américaine Cisco, avec le lancement d’une chaire internationale baptisée Internet of everything. Nous souhaitons multiplier ce genre d’initiative, faire en sorte que les entreprises du monde entier connaissent Polytechnique et la valeur de ses diplômes : le master, le doctorat ou le diplôme d’ingénieur polytechnicien. Les formations françaises sont assez singulières dans le paysage international et l’originalité oblige à expliquer.   NN : Quels sont les enjeux de cette communication ?                 CL : D’abord les débouchés pour nos élèves. Une fois leur cursus achevé, ils doivent avoir la possibilité de travailler partout dans le monde. C’est déjà le cas aujourd’hui, mais nous voulons maintenir et développer cette opportunité. Faire en sorte que le nom de Polytechnique résonne à travers le monde, aussi bien en Chine, qu’à Singapour, ou en Californie. Le deuxième enjeu est directement lié puisqu’il s’agit du recrutement. Sur le segment national il n’y pas réellement de concurrence pour nous, aujourd’hui nos concurrents se nomment Cambridge, Oxford, le MIT, Harvard… L’idée est de pouvoir se positionner par rapport à ces écoles et de donner envie aux élèves du monde entier de tenter l’expérience d’une grande école ’à la française’. C’est déjà en partie le cas, notre cycle ingénieur polytechnicien accueille 20% d’étudiants étrangers, les masters et doctorats de l’école comptent eux 50 à 60 % d’élèves internationaux. Mais il faut continuer à être attractif auprès des populations du monde entier sur ce sujet, c’est déterminant pour l’avenir de l’école.   NN : En quoi cette dimension internationale est-elle si importante ? CL : Car les grandes universités étrangères ne sont pas uniquement des concurrents, ce sont également des partenaires et notre stratégie de développement passe par des alliances stratégiques avec de grandes institutions mondiales. S’il y a des différences importantes entre les universités, les mots d’ordre exigence et qualité sont communs à tous, que ce soit au niveau des enseignants, des élèves ou des résultats des centres de recherche. Le but est de pouvoir apprendre des autres, s’appuyer sur leurs savoir-faire particuliers dans des domaines de pointe. C’est le cas pour  notre accord de double diplôme avec la grande université américaine Caltech, qui dispose de nombreux atouts sur tout ce qui concerne l’aéronautique. Nous regardons vers l’international dans d’autres domaines, notamment l’innovation et le développement de l’entreprenariat. Dans la droite ligne des priorités fixées par notre président Jacques Biot et avec l’appui de notre réseau d’alumni entrepreneurs, l’École polytechnique encourage les élèves à se lancer dans la création de start-up. Dans le domaine technologique, nous organisons par exemple avec l’Université Columbia, des voyages d’études pour nos élèves, afin que ceux-ci découvrent l’environnement entrepreneurial d’un autre pays. C’est l’idée, associer les forces des uns et des autres pour favoriser l’esprit d’innovation de nos étudiants.   Propos recueillis par David Rozec, drozec@nomination.fr