Jean-Philippe Briguet

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Jean-Philippe Briguet

Directeur général France d'Atsuké - Secteur Logiciels et services informatiques

Jean-Philippe Briguet est depuis novembre 2015 le nouveau directeur général d’Atsukè. Issu de la société Apocope, celui qui a gravi tous les échelons depuis ses débuts comme chef de projets, a désormais pour mission de faire d’Atsukè un leader français et européen sur le marché du commerce mobile.

NN : Quels sont les services proposés par Atsukè ?
JPB : Nous accompagnons les entreprises dans la mise en œuvre de leurs services mobile commerce, de la définition de la stratégie jusqu’au développement technique des services. Car au delà du développement du mobile en tant que canal, il y a aujourd’hui besoin de repenser les parcours d’achat et  les services en fonction des usages mobile. Le mobile modifie le parcours avant, pendant et après l’achat, de la préparation de la visite en point de vente jusqu’au moment même de l’achat.
Nous repensons le parcours d’achat de façon à unifier tous les éléments qui le constitue : le e-commerce, la relation client, les points de vente et tous les services client. Nous fournissons à nos clients des dispositifs sur-mesure, mixant des applications, du site mobile responsive, du SMS, des pushs notifications et des solutions de paiements intégrées. Nous intervenons sur la partie conseil puis sur la réalisation : à savoir la conception fonctionnelle et technique, le développement mais aussi l’animation autour des fonctionnalités et du relationnel client, de façon à ce que l’utilisateur développe une appétence toujours plus forte pour les services proposés.
 
NN : Comment s’organise votre action au sein des entreprises ?       
JPB : La première étape est d’analyser les parcours utilisateurs existants. A l’issue de cette analyse, nous proposons une stratégie de refonte, que nous proposons de mettre en œuvre progressivement, en testant des évolutions pour obtenir du retour utilisateur rapide ; c’est très important de pouvoir ajuster en permanence pour obtenir le parcours optimal.
Ce sont des chantiers qui peuvent durer plusieurs mois et se renouvellent dans le temps, nous sommes dans une logique de développement continu. Nous sommes donc très vigilants sur le fait de maintenir une communication entre les différents services impliqués sur le projet au sein de l ‘entreprise. Nous sensibilisons très tôt les directions marketing et métiers sur le fait que la DSI doit être intégrée en amont dans la réflexion pour mieux l’impliquer et identifier les freins techniques éventuels au projet.
 
NN : Pourquoi ce choix de faire d’Atsukè une société spécialisée mobile ?
JLB : Notre parti pris est de penser la transformation digitale sous l’angle du mobile car il devient le canal principal dans la relation entre une marque et un client. Si on regarde autour de nous, on s’aperçoit d’ailleurs que beaucoup de start-up opèrent aujourd’hui leur service uniquement sur mobile.
Nous sommes capable de fournir des services omnicanaux (web, point de vente, vendeurs,…), mais nous tenons à conserver cette dimension mobile car nous sommes convaincus que c’est le point clé du développement de la relation client pour les années à venir. C’est le constat que nous avons fait : à partir du moment où l’on développe une relation forte avec les services d’une entreprise, l’usage de ces services migre vers le mobile. C’est déjà le cas certaines banques et e-commerçants qui ont investi dans des services à la hauteur des attentes de leurs clients.
 
NN : Pour vous le mobile est donc un choix d’avenir ?
JLB : Oui, d’autant que se profile un deuxième niveau d’évolution qui va encore augmenter l’importance des services mobiles. Je pense à l’identité électronique unifiée, où toutes les informations relatives à une personne seront concentrées sur son mobile, au multi-écrans, au big data, aux objets connectés. Toutes ces évolutions s’organisent autour du mobile. Il faut voir le mobile comme un device de convergence qui permettra de projeter l’information sur d’autres écrans : sur la télé, dans la voiture. C’est déjà le cas pour les objets connectés dont l’interface est assurée par le mobile.
De plus, nous sommes sur un secteur qui évolue très vite, où l’innovation est très importante et les possibilités de développement sont nombreuses. Le mobile c’est la multiplication des contextes. En fonction de l’endroit, de l’utilisateur, du moment de la journée. Il faut penser les services mobiles pour tous les types d’usage : devant la télé ou directement en point de vente. Différentes situations d’achat qui sont autant de parcours possibles, c’est ce qui fait l’intérêt du mobile.                                                                                                                                                                         
 
NN : Vous êtes chargé de développer l’activité d’Atsukè en France, quel est votre plan d’action ?
JPB : Un des objectifs est de dynamiser la fusion des différents services pour avoir une offre unifiée autour du commerce et de la relation client sur mobile. Pour ce qui est du développement, nous concentrons sur quatre secteurs d’activité : la distribution, le secteur banque-assurance, celui des transports et les FMCG qui ont vocation à vendre ou à proposer des services en direct à leurs clients.
Nous avons la chance d’évoluer sur un marché français prometteur. Il connait une croissance très forte des achats mobiles sur les six derniers mois et les ventes de Smartphones continuent à augmenter, il y a donc une croissance du parc et des usages. D’un point de vue prestataire, nous avons pu observer que le mobile est devenu un enjeu stratégique au sein de nombreuses entreprises. Avec une implication croissante des directions générales sur les projets de transformation digitale. Les investissements et la volonté sont là. De plus, beaucoup d’entreprises sont en attente d’une deuxième génération de services. Beaucoup ont fait le choix du responsive et souvent l’expérience n’est pas au niveau attendu par l’utilisateur. Il y a donc pour nous beaucoup de travail pour repenser l’expérience mobile et la rendre optimale.
 
Propos recueillis par David Rozec, drozec@nomination.fr

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