Sébastien Lebreton

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Sébastien Lebreton

39 ans, DRH monde, RFS - Secteur Télécommunications

Depuis janvier 2015, Sébastien Lebreton est DRH monde de RFS. Une nouvelle approche mondialisée des ressources humaines pour l’ancien DRH France d’Alcatel-Lucent qui peut désormais puiser dans un vivier international afin de redéfinir la politique RH de la filiale Câbles et Antennes du groupe.

NN : Vous passez du poste de directeur des ressources humaines France à celui de DRH monde de RFS, qu’est-ce qui a motivé cette évolution ? SL : L’envie de passer d’un périmètre national à des enjeux mondiaux. Je suis chez Alcatel depuis 2002, j’ai travaillé sur la fusion entre Alcatel et Lucent en 2006, participé à la coordination des relations sociales au niveau européen, avant de conduire la politique RH d‘Alcatel Lucent pour la France. J’ai travaillé sur des projets très différents sur toute la « chaîne » RH, et Alcatel a pu m’accompagner dans mes différentes envies d’évolution. Avec ce nouveau poste, je me retrouve à la tête d’une équipe de 2000 personnes réparties aux quatre coins du monde. Je travaille avec les Etats-Unis, le Brésil, l’Australie, la Chine, l’Allemagne et bien sûr la France, et c’est sans compter nos Sales Offices à travers le monde : en Russie, en Inde, au Mexique… qui ajoutent encore à la diversité. Je suis en contact avec quasiment toutes les cultures qu’on peut rencontrer sur la planète, une vraie chance pour moi. Je voyage à travers le monde pour coordonner nos actions avec les DRH locaux, ce qui m’a permis de me faire une idée des spécificités propres à chaque pays en matière de culture d’entreprise.   NN : Quelle est l’influence de ces différentes approches sur la politique RH du siège ? SL : C’est très enrichissant de voir les différences dans la relation des salariés au travail ou dans leurs échanges avec les ressources humaines. Les facteurs de motivation sont très intéressants à observer également. Nous sommes dans une économie globalisée, mais dans la construction des services RH, il y a toujours une brique qui reste locale. J’apprécie ces échanges pour eux-mêmes, mais j’en profite également pour repérer les pratiques dont on peut s’inspirer au niveau global. Que ce soit le savoir-faire allemand dans le Manufacturing et la gestion de la qualité, la créativité américaine en matière de motivation et de reconnaissance du salarié, les bonnes idées à importer ne manquent pas. On utilise d’ailleurs ces best practices dans la redéfinition de la stratégie RH de la société, le grand projet du moment.   NN : Pouvez-vous nous en dire plus sur cette redéfinition de la stratégie RH ?          SL : Nous sommes en train d’organiser la transition vers une approche plus globale et moins régionalisée. Une harmonisation de nos processus RH est en cours de réalisation. Un gros travail sera également mené sur la rétention des talents et la motivation des salariés, afin de préparer le futur de la société. Sur ce projet nous utilisons tous les moyens mis à disposition par Alcatel-Lucent. Nous sommes indépendants dans la définition de notre stratégie, mais nous travaillons avec tout l’écosystème du groupe. D’ailleurs je dépends toujours d’Alcatel au niveau hiérarchique. Les centres d’expertise RH d’Alcatel nous aident dans la formation des équipes RFS. Avec l’unité « Leadership effectiveness & organisation development », nous organisons des ateliers de travail qui réunissent les différents leaders et les N-1 ou les N-2, pour les aider à comprendre l’organisation que nous voulons mettre en place. Cette collaboration avec le groupe ne se limite d’ailleurs pas au RH, dans l’optique de la refonte du modèle, nous travaillons en réseau en nous appuyant sur les autres divisions du groupe, notamment les départements Achats et Qualité.   Propos recueillis par David Rozec, drozec@nomination.fr