Laure Wybo

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Laure Wybo

Chief networking manager, l’Accélérateur - Secteur Capital Investissement

Fondatrice de 2 sociétés, Laure Wybo a choisi une autre voie pour affirmer son esprit d’entreprise. En charge de la communication et de l’animation de la communauté des alumni, des mentors et des coachs, elle assure le lien entre les différents acteurs pour aider au développement des pépites de demain.

NN : Quelles sont vos missions au sein de l’Accélérateur ? LW : Nous avons une communauté interne d’alumni, qui sont des fondateurs d’entreprises ayant intégré l’Accélérateur durant ces 4 dernières années. Mon rôle est d’animer cette communauté, en organisant des conférences qui ont pour vocation de les éveiller à certains sujets ou d’affirmer leurs compétences. J’organise également des événements qui vont leur permettre d’échanger entre les différentes promos. L’objectif est d’avoir une fluidité dans la communication, le partage d’expérience. Je travaille avec une autre communauté qui est celle des mentors et des coachs. Mon rôle est d’animer, d’organiser les rencontres avec les entrepreneurs, de réunir les meilleures conditions pour l’échange, afin que chacun y trouve son compte. Le but est de créer des réseaux, une appartenance à l’Accélérateur, qui est de fait une famille, mais où il faut veiller à donner de l’importance à chacun. A l’extérieur, ma mission est de créer des partenariats avec d’autres acteurs du monde de l’entreprise et de faire connaître le travail de l’Accélérateur.   NN : Quel est le rôle des mentors et des coachs ? LW : Chez nous, un mentor est un serial entrepreneur qui a entre 45 et 60 ans. Il possède une grande connaissance de l’entrepreneuriat, il a fait ses preuves et a envie de libérer du temps pour partager son expérience avec les plus jeunes. Nous avons une communauté de 15 à 20 mentors, qui interviennent auprès de nos start-up en fonction de leurs besoins spécifiques. Leur rôle est déterminant car bien sur les alumni communiquent entre eux, mais ils n’ont pas le recul et l’expérience que peut avoir un mentor qui a 20, 30 ans d’expérience dans son domaine. Il a déjà connu des succès, des échecs. Il a fait face aux doutes et aux épreuves que vont devoir affronter les membres de l’Accélérateur. Les coachs, eux, accompagnent au quotidien les entrepreneurs sur les questions de business, de management, sur les embauches… Depuis 2 ans, l’Accélérateur propose également un travail sur le développement personnel. Nous nous sommes rendu compte que, comme c’est le cas dans le sport, le talent ne suffit pas pour gagner. Le mental est déterminant. Il faut parfois lever certains verrous. Quand les créateurs d’entreprises démarrent un projet, ils ne mesurent pas forcément la vitesse et la portée de ce qu’ils mettent en route, alors nous leur donnons les clés pour faire face à ce défi.   NN : Comment sont choisies les start-up qui intègrent l’Accélérateur ? LW : Nous avons la chance d’être assez sollicités et les valeurs véhiculées par la start-up sont très importantes dans nos choix : l’ambition évidemment, nous souhaitons que le projet aille le plus loin possible. L’humilité est également importante, chaque jour il faut être capable de se remettre en question, c’est quelque chose que nous attendons vraiment de toutes les start-up qui nous rejoignent. Car même si l’idée est très belle sur le papier, quand on construit un projet, qu’on le développe au quotidien, il faut faire face à la réalité qui oblige à réajuster en permanence. Ça demande de l’humilité et de l’honnêteté intellectuelle. Pour moi on ne peut pas faire du business, monter des projets, travailler sur du long terme, sans ces valeurs-là. Après, le choix se fait beaucoup en fonction des personnes. Bien sûr le projet est important, mais s’il est porté par une équipe qui n’est pas solide, il ne verra jamais le jour ou s’effondrera très rapidement. Alors qu’avec les bonnes personnes, même s’il n’est pas forcément bien ficelé au départ, par le travail, par la remise en cause, il atteindra le succès. Si l’équipe tient la route, alors le projet se dessine de lui-même.   NN : Quelle est votre démarche personnelle en rejoignant l’Accélérateur ? LW : Déjà, je suis portée par cette énergie créatrice que m’offre le travail avec des jeunes créateurs d’entreprise. J’ai également envie de mettre en avant des valeurs positives, de soutenir des gens qui créent de l’emploi, avancent, innovent. Lutter contre cette mauvaise habitude française de se concentrer sur ce qui ne va pas. Je veux également transmettre mon expérience. J’ai gardé cet esprit d’entrepreneur, je l’ai toujours eu et ça ne disparaît pas comme ça, il s’épanouit juste différemment grâce à l’Accélérateur. Quand on crée une entreprise, c’est toujours difficile de savoir quel est le bon chemin à prendre, quelles sont les bonnes personnes à qui demander conseil. Avoir une structure comme l’Accélérateur, c’est une chance colossale qui est offerte à ces jeunes entrepreneurs, d’avoir à disposition des gens qui sont expérimentés, bienveillants et ambitieux.   Propos recueillis par David Rozec, drozec@nomination.fr