Acteur de la cybersécurité, Illumio propose une plateforme de sécurité conçue pour le confinement des violations. En début d’année, Karl Van Den Bergh a rejoint la société en qualité de chief market officer.
Pouvez-vous nous présenter Illumio ?
Nous opérons dans la cybersécurité. C’est un sujet qui nous concerne tous. Cette année, cela représente 350 milliards de dollars de dépenses et le coût de la cybercriminalité s’élève à 12.000 milliards de dollars. 95% des attaques sont causées par une erreur humaine. Chez Illumio, nous avons la conviction que nous passons trop de temps à essayer d’empêcher l’inévitable plutôt que de contenir les intrusions. Notre métier consiste donc à identifier les risques, isoler les menaces, minimiser les attaques et proposer un confinement des violations.
« Je pense qu’il faut être un peu provocateur pour marquer les esprits »
Quelle est votre vision du marketing ?
Il n’est jamais évident de faire du marketing dans une industrie où il y a beaucoup d’offres et de messages. Pour arriver à se faire entendre dans le bruit ambiant, Illumio dispose d’un positionnement clair et différencié sur la manière d’appréhender le risque cyber. Et puis, il y a la manière dont on communique. Par exemple, nous avons sorti une vidéo un peu humoristique avec des enfants qui challengent un chief information security officer. Je pense qu’il faut être un peu provocateur pour marquer les esprits. Je préfère être parfois clivant plutôt qu’insipide.
Est-ce qu’il y a d’autres particularités dans votre domaine ?
Nous constatons que les entreprises ont gagné en maturité sur nos sujets cependant l’évangélisation reste un bon levier. Ce qui marche bien aussi, ce sont les users clubs au cours desquels des prospects rencontrent certains de nos clients. C’est rassurant de s’appuyer sur l’expérience d’un homologue. Nous participons aussi à des évènements physiques où on se dit les choses différemment après s’être serré la main. Et puis, nous déclinons nos messages lors d’évènements virtuels parce que nous avons besoin de convaincre plusieurs acteurs. En effet, il n’y a pas une seule personne décisionnaire qui détient le budget cyber. Il faut toucher les CTO, CISO comme les futurs utilisateurs de notre solution.
« Il faut faire preuve de créativité, d’agilité et de curiosité surtout à l’heure de l’IA »
Est-ce que votre parcours a influencé votre marketing ?
Je suis ingénieur de formation. C’est un peu par hasard que je suis arrivé dans le marketing. Il y a deux avantages. Côté tech, j’arrive à mieux comprendre les clients et leurs problématiques. Et côté business, je sais élaborer les bons messages auprès de nos cibles. Il y a deux aspects : la compréhension et la communication. Je suis la preuve que l’on peut faire pas mal de choses différentes sans avoir une formation formelle. Il faut faire preuve de créativité, d’agilité et de curiosité surtout à l’heure de l’IA qui bouleverse le monde du travail.
Justement, est-ce que l’IA accentue les menaces en matière de cybersécurité ?
L’IA est intégrée à nos outils, notre plateforme. Cette technologie nous aide à digérer des quantités énormes de données et de faire de meilleurs focus sur les menaces. Mais dans le même temps, l’IA renforce les deepfake et la possibilité de ransomware. C’est un outil à double tranchant qui induit une course à l’armement des deux côtés. Quelle que soit la sophistication, le plus important en fin de compte est d’avoir un système robuste comme Illumio afin de contrer les attaques et intrusions.
Propos recueillis par Adrien Ares