François Robinet

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François Robinet

48 ans, Président d’Axa Strategic Ventures - Secteur Assurance et gestion d’actifs

Le groupe Axa prépare l’avenir en lançant AXA Strategic Ventures, un fonds de capital-risque doté de 200 millions d’euros. A sa tête depuis le 25 février, François Robinet, 48 ans dont 20 au sein du groupe. Il relève ici de nouveaux défis : trouver, accompagner et intégrer les pépites de la révolution digitale.

François Robinet au centre de la stratégie d’Axa

En créant un fonds global, capable de mener à bien différents types d’investissements, de l’amorçage au capital-risque, et en passant d’une structure dotée de 10 millions d’euros (Axa Seed Factory lancé en juin 2013), à un fonds de 200 millions d’euros, Axa fait un choix clair et se donne les moyens de réussir. « Axa Seed Factory était là pour voir comment ça pouvait marcher. On a vu et maintenant on passe à la vitesse supérieure ». Une première pour une société d’assurances globales comme Axa. Si le fonds est géré de façon indépendante, sa vocation stratégique le lie de fait aux instances dirigeantes du groupe. « Il y a un comité stratégique qui fixe une ligne directrice puis qui observe comment se comportent les investissements. Mon rôle au sein du groupe est de matérialiser l’aspect stratégique du fonds. De créer l’exposition nécessaire pour les jeunes sociétés dans lesquelles on investit, auprès de mes collègues des sociétés opérationnelles. De les faire connaître, de les promouvoir et de faciliter les contacts ».

AXA Strategic Ventures : faire les bons choix pour préparer l’avenir

La première étape pour François Robinet, trouver les sociétés innovantes dans les secteurs de l’assurance, de la gestion d’actifs, des technologies financières et de la santé. Des domaines à envisager au sens large : « il faut garder un esprit ouvert et être conscient que l’assurance et la gestion d’actif couvrent un spectre très large. Des start-up pertinentes peuvent exercer dans des domaines très divers, comme la météorologie par exemple. Ce que nous cherchons avant tout ce sont des technologies disruptives capable d’améliorer la relation client ». Des innovations à piocher parmi les évolutions majeures de ses dernières années. Technologiques, avec le Big Data, les objets connectés, le peer to peer, mais aussi structurelle : économie du partage, inclusion financière. «Le Big Data est l’évolution majeure puisque tout notre métier repose sur les données et leur traitement. L’Internet des objets constitue une source d’informations formidable sur les risques, les clients ». Parmi ses avancées, l’inclusion financière, soit l’accès au service financiers et assurantiels à faible coût, lui tient particulièrement à cœur. « Elle donne accès à une protection à des populations qui en étaient privée. Elle remet en avant cette fonction sociale de l’assurance». Dans ce milieu foisonnant des start-up, François Robinet doit être sélectif et choisir les bons relais. « On essaye de construire les réseaux adéquats pour avoir accès aux bonnes opportunités. Que ce soit via le sourcing interne, des partenariats avec des incubateurs, des banques ou d’autres fonds d’investissement», explique-t-il. Une approche à reproduire dans chacun des 5 bureaux choisis par Axa : « San Fransisco qui reste le centre de cet écosystème start-up. New York et Londres qui sont des endroits importants pour les fintech notamment. Paris et Berlin sont moins en pointe mais ont également des choses intéressantes à proposer ». Et bientôt l’Asie, son immense vivier et ses marchés colossaux : « j’aimerai que d’ici la fin de l’année on soit fixé sur le lieu de ce nouveau bureau. Il y a la Chine et l’Inde qui sont les plus grands marchés… Actuellement nous étudions la question et travaillons pour mettre en place le meilleur dispositif».

Axa prépare la relation client de demain

Une fois la société identifiée, il s’agit ensuite de déterminer la relation la plus adaptée avec le groupe et ses unités opérationnelles. « On peut être simplement client. Devenir distributeur, donner une capacité d’assurance ou de préassurance. Ca peut également passer par une relation plus étroite à travers une joint-venture», nous apprend François Robinet. Avec toujours en tête les débouchés pour Axa et l’impact sur l’expérience client : « c’est comme ça que je vois l’apport de la technologie. Dans l’impact concret qu’elle peut avoir sur la vie quotidienne. L’innovation pour l’innovation ne m’intéresse pas ». Dans un secteur pas vraiment connu pour être le plus performant dans la relation client, le but est de se mettre au niveau et de suivre l’évolution globale. « On voyage, consomme différemment. Souvent de façon plus rapide, plus interactive. Dans les services financiers, l’assurance ça se matérialise dans des produits mieux conçus, plus individualisés. Mais également dans l’interface avec la société qui devient meilleure, plus fluide. Les ressources et les moyens sont très divers, mais à la fin l’objectif d’améliorer l’expérience client est la ligne rouge qui doit guider nos investissements. » Propos recueillis par David Rozec, drozec@nomination.fr