Elie Spiroux, directeur stratégie commerciale et marketing d’Eiffage Route

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Elie Spiroux, directeur stratégie commerciale et marketing d’Eiffage Route

Eiffage Route, acteur du territoire, intervient dans l’aménagement et la préservation du patrimoine. Elie Spiroux y officie en qualité de directeur stratégie commerciale et marketing. Avec une feuille de route pavée de conscience environnementale et de soucis de vulgarisation.

[Credit photo : SeignetteLafontan]

Quels sont les défis d’Eiffage Route ?

Au-delà des réseaux routiers et autoroutiers, à l’origine de notre existence, nous intervenons désormais très largement dans le domaine de l’aménagement urbain au sens large, avec une dimension de génie écologique, mais aussi paysagère croissante. Nos réalisations peuvent aussi bien concerner les supports de mobilité douce, que des cours d’écoles ou encore les voiries d’espaces publics. Dans le privé, nous travaillons notamment sur les sites d’acteurs de la grande distribution, des industriels, des logisticiens ou encore pour les abords de programmes immobiliers.

« Avoir une approche BtoBtoC en portant nos solutions à la connaissance des usagers »

Avec un volet environnemental fort ?

Les enjeux de transition écologique et énergétique sont majeurs, et le groupe Eiffage s’est fixé des objectifs et pris les engagements nécessaires pour les atteindre. Eiffage Route s’inscrit, depuis une quinzaine d’années, dans une démarche éco-responsable avec des innovations de rupture notamment grâce à la chimie verte. Nos laboratoires de recherche ont ainsi breveté une gamme d’enrobés végétaux qui ne nécessite plus l’apport de bitume. Enrobés perméables, recours quasi-systématique au recyclage des chaussées, diminution du bilan carbone des chantiers grâce à l’abaissement des températures de fabrication, économie d’énergie et digitalisation sur nos sites de production sont des axes sur lesquels nous sommes pionniers.

Quelles sont les particularités du commerce dans le BTP ?

Pendant longtemps, le monde du BTP est resté dans un entre-soi entre spécialistes avec un vocable très technique. La terminologie employée doit être vulgarisée auprès des élus et des acheteurs du privé qui font appel à nos services. L’élu a le dernier mot mais il n’a pas les mêmes connaissances que ses équipes techniques. A nous de sensibiliser à tous les échelons. Pour cela, nous devons également avoir une approche BtoBtoC en portant nos solutions à la connaissance des usagers qui sont les citoyens. C’est pourquoi nous communiquons sur des médias grand public et réseaux sociaux afin de faire la pédagogie de nos solutions en matière d’aménagement et en quoi elles contribuent à la démarche bas carbone et biodiversité du groupe.

« Le marketing est culturellement assez récent dans le monde du BTP »

Comment s’organise votre prospection ?

Notre maillage territorial est fort avec 5 directions régionales, 30 établissements et 100 agences. Nous avons quasiment une agence par département avec des « gens du cru », qui connaissent les évolutions de leurs territoires. Nous répondons à des appels d’offres qui sont normés et dont le critère principal reste souvent le prix. Le sourcing mené en continu sur le terrain, nous permet d’anticiper les besoins des territoires et de proposer des variantes adaptées intégrant des solutions vertes et sobres en énergie. Quelques outils de veille nous secondent également et la dimension digitale n’est pas négligée pour des prises de contact spontanées. Bien entendu, Eiffage Route bénéficie de la synergie de l’ensemble des métiers Eiffage. 

Comment s’intègre le marketing ?

Le marketing est culturellement assez récent dans le monde du BTP. Je suis un partisan déterminé de son développement. Nous ne vendons pas des cravates, nous vendons des solutions structurantes d’une certaine complexité. Il faut désormais exister auprès des jeunes générations de décideurs dans le marketing digital avec des messages impactants et des supports attractifs sur les réseaux sociaux.

Quelles évolutions sentez-vous poindre ?

Spontanément, je pense à notre gamme environnementale. Le privé va plus vite dans ce domaine que le public. En effet, le monde de l’entreprise est davantage émancipé en termes de cahiers des charges. Une dizaine de fois primé depuis 2015 par le Comité Innovation Routes et Rues initié par le ministère de la Transition écologique, Eiffage teste sur le terrain ses solutions pour les éprouver. C’est une garantie d’innovations environnementales pertinentes et durables pour nos clients et nous comptons bien poursuivre sur cette lancée !

Propos recueillis par Adrien Ares