Jérôme Audais, directeur général KONE France, Belgique et Luxembourg

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Jérôme Audais, directeur général KONE France, Belgique et Luxembourg

Acteur de référence de la mobilité, KONE a promu Jérôme Audais en qualité de directeur général France, Belgique et Luxembourg. Après huit ans d’expatriation, il nous partage sa vision du métier et les perspectives à venir.

Pouvez-vous nous présenter les spécificités de votre secteur ?

Nous effectuons un métier de service. KONE, c’est de l’humain puisque 70% de nos effectifs – techniciens, superviseurs – sont en contact avec nos clients. Depuis environ sept ans, l’aspect mécano-électrique de la profession a évolué vers l’électronique et la data. Grâce à l’IA et à des black box, nous sommes entrés dans l’ère de la maintenance prédictive. Nous pouvons savoir quel composant remplacer afin d’éviter la panne. Des innovations qui s’accompagnent de traçabilité et de transparence pour fluidifier la communication avec le property.

« Nous sommes dans un métier de services »

A quels enjeux répond KONE ?

Nous identifions 3 enjeux principaux dans nos métiers : tout d’abord un enjeu humain. Nous sommes dans un métier de services. Nos techniciens et superviseurs sont en contact quotidien avec les usagers. Ensuite, nous avons deux autres enjeux celui d’innovation et de transition environnementale auxquels nous répondons grâce à nos produits et services. Il existe effectivement une grosse attente en matière d’innovation de la part de nos clients. Cette capacité d’innover répond principalement aux besoins d’économie d’énergie. La France est assez moteur sur ce sujet-là par ailleurs. Un de notre objectifs est également d’améliorer notre vitesse d’exécution dans le déploiement de nos services.

Quelle place tient le sustainability dans ce groupe finlandais ?

KONE a réalisé un effort constructeur pour réduire l’empreinte carbone de nos appareils et réaliser des économies d’énergie. Le nombre de kilowattheures généré par un ascenseur a été divisé par cinq en soixante ans. Pourtant, 25% du parc français a plus de quarante ans. La modernisation des ascenseurs est une tendance de marché que ce soit pour du remplacement partiel ou total. Au niveau du groupe, nous avons également un objectif de neutralité carbone à horizon 2030. C’est pourquoi nous électrifions notre flotte de véhicules et nous nous convertissons à l’électricité verte.

« Nous sommes toujours en compétition par appels d’offres »

Quelles sont les autres mutations auxquelles vous faites face ?

Nous sommes dans un secteur en croissance qui attire les jeunes avec la création du BTS ascensoriste. Au-delà de la modernisation du parc, nous sommes associés à des chantiers d’envergure comme le Grand Paris, les nouvelles lignes du métro de Toulouse ou la rénovation du métro de Rennes. Nous avons également d’autres projets porteurs : infrastructure, industrie et bureaux. L’humain reste prédominant dans notre échelle de valorisation. Notre chaîne de communication se travaille dès le centre de formation. Même s’il y a moins de livraison sur la partie résidentielle, je pense que  le secteur du logement va repartir à la hausse prochainement en réponse à la pénurie actuelle du secteur.

Qu’en est-il de l’immobilier de bureau ?

60% du parc est résidentiel sur les 640.000 ascenseurs en France. Pour les bureaux, la demande est différente, plus axée sur la data et la technologie. Dans les quartiers d’affaires, notre logique ascensoriste est différente. Nous proposons des solutions de contrôle d’accès et participons à la fluidification des déplacements lors des pics du matin et du soir.

Comment s’organise votre prospection ? 

Nous sommes toujours en compétition par appels d’offres. Nous continuons toujours de développer notre activité et nous sommes en forte croissance. Un de nos objectifs est d’agrandir nos équipes, avec le recrutement de 200 à 300 techniciens en France par an, car nous avons toujours à cœur d’accueillir de nouveaux talents.

Propos recueillis par Adrien Ares