Transformation digitale et conduite du changement

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Transformation digitale et conduite du changement

Tous les feux sont au vert pour la transformation digitale dans le monde du droit. Le digital ouvre un boulevard pour réduire les tâches administratives, exploiter les données et acquérir un avantage concurrentiel. Alors, comment ne pas rester sur le bas-côté ?

Valoriser la fonction de juriste grâce à la digitalisation

Le monde du droit est fondé sur une dichotomie. D’un côté, les juristes fournissent des prestations complexes mais de l’autre ils sont encombrés par une multitude de tâches chronophages. L’avantage de la digitalisation réside dans la possibilité de se débarrasser d’une partie de ce quotidien à faible valeur ajoutée. Être outillé permet au juriste de se concentrer sur le nombre croissant de décisions stratégiques à prendre au sein de l’entreprise.

Tout cela peut passer par l’externalisation ou l’automatisation de certaines actions. Pour autant, l’optimisation du temps n’est pas l’unique avantage. « Il faut valoriser la fonction de juriste grâce à la digitalisation. Elle fluidifie l’information, libère la production et l’intelligence juridique », affirme Loïc Le Goas, président de LegalVision Pro. A l’instar des commerciaux ou des employés de start-up, le juriste de demain sera équipé de stack d’outils.

On quitte la verticalité avec la transformation digitale

Les solutions existent et la technologie est fiable. De plus, le marché du droit devient mature comme l’apparition du rôle de chief digital officer au sein de cabinets d’avocats. La transformation digitale n’a jamais semblé aussi simple à opérer. Cependant, la conduite du changement passe par une adhésion des équipes au projet, l’implication des collaborateurs et l’adoption notamment grâce au legal design. Il faut aussi capitaliser sur un système d’information structuré, de la donnée sécurisée et bien organisée. « La data doit être fiable et exploitable. Le bon carburant vous permet de ne pas faire tourner le moteur à vide », prévient Serge Papo, président de Nomination.

Le traitement de l’information est au cœur du processus. Ce capital doit être valorisé par la digitalisation. Celle-ci facilite la mutualisation des réseaux et le développement de la connaissance clients jusqu’ici sous-exploitée dans les cabinets. « On quitte la verticalité avec la transformation digitale. On décloisonne, on transversalise, on partage. L’agrégation de données lui confère de la valeur. Elle donne l’opportunité d’attaquer des positions », résume Dan Kohn, directeur de la prospective chez Septeo.

Facilitateur de l’évolution des modèles juridiques ?

A condition d’être réalisée en bonne intelligence, la transformation digitale est vectrice de business. Elle représente un levier d’attractivité dans un écosystème juridique de plus en plus complexe. Il s’agit du moment opportun pour repenser son activité, réfléchir à son positionnement tout en retravaillant ses process. Par la même occasion, il est possible d’acquérir un avantage concurrentiel. En effet, les cabinets se donnent les moyens de répondre aux exigences des clients et des directions juridiques qui, elles, ont déjà entamé leur digitalisation. « Les directions juridiques attendent que les cabinets comprennent leurs problématiques et leurs enjeux opérationnels », abonde Sihem Ayadi, fondatrice et présidente de Juridy Legal Design.

Outre une accélération des actes, la digitalisation fera naître des services collaboratifs, des solutions implémentées entre les directions juridiques et les cabinets comme la révision de contrats. A termes, la transformation digitale pourrait même conduire à une évolution du modèle économique des cabinets vers le forfait. « Le monde du droit va davantage créer et partager de valeur, expose le président de Nomination. Or, les directions juridiques entendent être facturées sur du service et non plus sur du temps. Elles souhaitent que les économies issues de la digitalisation soient partagées ».

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